jeudi 16 juillet 2009

Mardi et comment on y va

Mardi et comment on y va, 1991.

Croquis de Jean-Charles Blais

Le point de départ de cette création a été la lecture des textes de Buffon, naturaliste du XVIIIe siècle, sur l’analyse traitant des mœurs et coutumes des civilisations encore inexplorées.
Nous avons imaginé la rencontre de deux personnages : explorateur et sauvage. Tous deux organiseront la scène en deux territoires qu’ils tenteront de conquérir l’un à l’autre, l’un pourvu de la parole, l’autre du geste.
Ce conflit les entraînera à ne plus savoir où se situe leur territoire et désir ; chacun voulant annexer le territoire de l’autre pour la simple raison qu’il ne lui appartient pas.
Seules des rencontres accidentelles viendront déranger l’ignorance réciproque dans laquelle ils évoluent.
L’étrangeté de leur langage respectif favorisant une sorte de chorégraphie complexe et imprévisible.

 
Intention de mise en scène :
Notre travail porte sur une forme théâtrale où, différents éléments scéniques autonomes, se rencontrent, se croisent, s’additionnent et se contrarient .
Ces éléments forment une partition composée de sons, de la parole, du geste et du mouvement. C’est dans la manière dont ces éléments s’agencent entre eux que va se construire le récit.
Nous insistons sur le fait que chaque élément pris dans sa particularité est banal, grotesque et dérisoire. Dans ce spectacle, il ne s’agit pas d’amener le public à un degré de lecture unique mais à une démultiplication de ses lectures par la redistribution constante de son sens.


Mise en scène : Catherine Baÿ.
Interprétation : Jean-Louis Berdat, Catherine Baÿ.
Lumière : François Lecoq.
Costume : Jean-Charles Blais.
Son : Emmanuelle Sabouraud.

Diffusion :
-Ménagerie de verre, 1991.